La 2eme guerre mondiale

    La déclaration de guerre ne surprend pas les habitants de la vallée. Comme en août 1914, c'est le tocsin qui annonce la désastreuse nouvelle du déclenchement des hostilités. Les mobilisés partent aussitôt. La plupart des soldats seront faits prisonniers en Allemagne pendant 5 années. Trois manigodins vont mourir au combat...

    Les Allemands réquisitionnent la nourriture, alors on instaure les cartes d'alimentation, que l'on allait chercher chaque trimestre à la mairie.

    Mais à Manigod, il y a beaucoup d'agriculteurs qui ont un petit jardin pour les pommes de terre, et qui élèvent des lapins, des poules, des chèvres, des porcs pour la viande. On trouvait des moyens pour fabriquer des choses usuelles.

    Comme dans toutes les campagnes, la vie est un peu plus facile que dans les villes. Alors de nombreuses familles vont recueillir pour quelques temps des enfants.

La résistance

route-enneigee.jpg (46059 octets) une route cachée de la vue

Le 21 sept. 1941, le Maréchal Pétain vient  en visite à Annecy. Un grand nombre d'habitants de la vallée descend le saluer, car tout le monde croit en lui. C'est alors qu'on commence à apprendre les actions de résistance du Général de Gaulle.

A Manigod, le début de la résistance se situe le 23 déc.1942. L'Abbé Greffier demande à un des habitants de réunir des jeunes, ce qui se fera en 1943. Il y  a un chef de résistance locale : Pierre Bozon-Leydier.

Les 1eres actions sont des distributions de tracts, la nuit. Puis des affiches furent collées sur celles de la LVF (Légion des Volontaires Français), des journaux interdits circulent... Le matin du dimanche 2 mai 1943, un drapeau américain flotte au sommet du mât de la légion.

Une bonne partie de la population apporta son aide à la résistance. Le plus importants, c'est que personne, malgré les risques, n'a dénoncé un résistant.

Une trentaine de jeunes furent réquisitionnés pour le STO (Service du Travail Obligatoire), mais personne ne partit en Allemagne.

Beaucoup de personnes prêtent leurs maisons. Un camp d'entraînement est formé dans un chalet d'alpage à "la Cola", mais il doit changer de place suite à une fouille des inspecteurs allemands.

le 27 ou 28 mars, les Allemands arrivent à Manigod à la recherche de maquisards, enfuis du plateau des Glières. Ils s'installent durant quatre jours, instaurant le couvre-feu, installant un canon et des mitrailleuses autour du village. En vain...

Après la libération de la Savoie, le 19 sept. 1944, un nouveau conseil municipal est formé, avec à sa tête P. Bozon-Leydier.

En avril 1945, ce sont les premiers retours de prisonniers. Ils arrivent à Annecy où le service d'accueil téléphone au maire de Manigod pour qu'il vienne les chercher. Au village, on carillonne pour que tout le monde vienne les accueillir. Ensuite le maire et les autres prisonniers déjà revenus les invitent à boire un verre pour fêter la liberté retrouvée. Et le soir, la famille organisait un grand repas, avec les amis, les voisins, le maire et tous les prisonniers...

suite de la visite

page d'accueil